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dimanche 28 octobre 2012

Je n'ai jamais oublié le temps de ma mère

Je n’ai jamais oublié le temps de ma mère
 
D’images passantes,
Dans un champ des labeurs,
Une femme, une mère,
Le dos courbé,
Je n’ai jamais oublié le temps de ma mère.
 
Le soir dans le silence,
Une camelle chaude,
Les pieds sous la table,
Nous servaient bouche close,
Je n’ai jamais oublié le temps de ma mère.
 
La pauvreté sur les marques,
Il n’y avait pas d’électricité,
Une lanterne au milieu de la table,
Une flamme qui scintillait au souffle du vent,
Je n’ai jamais oublié le temps de ma mère.
 
Je me couchais dans le silence de la nuit,
Au pied de ma mère,
Les briques chaudes enrobées de papier journal,
Un duvet de plume d’oie sur le lit,
Je n’ai jamais oublié le temps de ma mère.
 
J’étais encore un enfant insouciant,
Une visite dans une chambre blanchie de salpêtre,
Un condamné derrière un rideau blanc,
Une salle froide d’indigents malades,
Je n’ai jamais oublié le temps de ma mère.
 
Je regardais ce train passé chaque jour,
Cette liberté d’aventure,
Sur le chemin de l’école, une trahison,
Je n’avais pas compris grand-chose,
Je n’ai jamais oublié le temps de ma mère.
 
Nous n’avions pas de jouer à chaque fois,
Mais de brodequin lourd pour les chemins,
Une gabardine  aux boutons d’os d’animaux
Un bonnet pour couvrir les intempéries,
Je n’ai jamais oublié le temps de ma mère.
 
NICOLLE Edmond le 28.10.2012
http://poemesauxtraversdutemps.blogspot.fr/
 
 
I have never forgotten my mother

In pictures bandwidths,
In a field of labors,
A woman, a mother,
Bent back,
I never forget the time my mother.

The night in silence,
Camelle a hot
Feet under the table,
We used a closed mouth,
I never forget the time my mother.

Poverty on brands
There was no electricity,
A lantern in the middle of the table,
A flame that glittered in the wind,
I never forget the time my mother.

I lay down in the silence of the night,
At the foot of my mother,
The hot bricks coated newsprint,
Down a goose on the bed
I never forget the time my mother.

I was still a child carefree,
A visit to a room bleached saltpeter,
A convict behind a white curtain
A cold room for indigent patients,
I never forget the time my mother.

I looked past the train every day
This freedom of adventure
On the way to school, a betrayal,
I did not understand much,
I never forget the time my mother.

We did not have to play each time
But heavy boot paths,
A raincoat with buttons of animal bones
A cap to cover the weather
I never forget the time my mother.

NICOLLE Edmond 10/28/2012
http://poemesauxtraversdutemps.wordpress.com/
http://poemesauxtraversdutemps.blogspot.fr/
 
 
 
 
 
 


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