Mon corps se pose à des sillages.
Pénètre en moi un silence.
Un chant prévenant un bruissement
Assoupli au souffle de mon corps
Mariant les roulis jusqu’à mes pieds
Un vertige m’alarmant d’un sentier de pas perdue.
Mon regard cherchant un abîme de coquillages
Ne trouvant que des masses rocheuses en craie
Je ne peux aller plus loin au risque de violer les lieux.
Et tuer le souffle d’une végétation sortante de terre
Je ne peux que me restreindre à la molle d’une digue.
Au loin d’un rivage passant à des rives, des chalands
Qu’un ciel brumeux embarquant des lignes à la flottaison
Disparaissant sur un flux de vague blanchâtre à la traîne
Une mer les emportant à l’appendice glissante des vagues
Je reste là à contempler le sillage des remous aux quilles.
NICOLLE Edmond le 04.09.2021
Auteur et créateur de poésies depuis 1973
Texte n° 3019
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