Le temps n’est plus ici
(LE HAVRE 2020)
Mon visage s’oubliant au temps
Mes doigts frappant encore de notes
Une saison à des vents lointains
Je parcours inlassablement le temps.
Il n’y a plus de sons au beffroi du port.
Je me perds dans des dédales.
Mon souffle haleté, séché
Les pavés me brûlent le visage.
Je cherche encore un tracé de vie.
Quelques lignes de chemin de fer battu.
Quelques badauds ici et là
Se noyant comme moi à des souvenirs
Images imperceptibles qu’on a effacées
Sur un quai, une mort qu’on n’a oublié de dire
Ne restant qu’un souvenir mémorable d’un temps.
Le silence me parcourant le corps
Désirant en savoir, mais je reste muet.
Sur un quai, je regarde les balustres.
Un semblant de vie, des enfants jouent
Quelques grues hautes perchées restantes.
Le temps est devenu un silence.
Je me terre pour échapper à ce dédale.
Ce méandre d’histoire qui est resté en moi
Un dédale de vie pour les survivants d’une histoire
Je repose ma plume sur cette feuille, mon histoire.
Le HAVRE, mon silence
Edmond NICOLLE Le 21.08.2020
Auteur et créateur de poésies depuis 1973
Texte n° 2864
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