J’ai perdu mon
portrait dans cette nuit blanche
Ils m’ont laissé mon âme sur un lit,
Entre ciel et terre leurs indifférences,
Je suis né de nouveau dans un autre corps,
Mon visage tant changé à vos empreintes,
J’ai perdu mon portrait dans cette nuit blanche.
Mon âme filait comme un cheval aux galops,
Une histoire trépassée de douleurs à mon corps,
Des hommes m’ont tué une fois encore à cette vie,
Une mort, une vie basculante sur les routes,
J’ai perdu mon portrait dans cette nuit blanche.
Mes yeux vers ce ciel d’un père,
Pourquoi souffrir encore à cette vie sans manière,
Une vie comme des saisons qui passent à leurs feuilles,
Des poussières de mon corps à ces feuilles, un jour,
J’ai perdu mon portrait dans cette nuit blanche.
J’ai froid de votre absence,
Échouage de mon corps à vos rives,
Ne voyant que des mots venant d’une muse,
Un portrait fait de lignes noires à mon sang maculé,
J’ai perdu mon portrait dans cette nuit blanche.
Me restant des cicatrices à ma peau,
Reflétant une intimité perdue en moi,
Un signe de mon sceau à mon corps,
État d’âme disparaissant de vos griefs,
J’ai perdu mon portrait dans cette nuit blanche.
Edmond NICOLLE
Le 15.10.2016
Créateur de poésies depuis 1973
Texte n° 2310
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire