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mercredi 17 février 2016

Je n'ai pas su me défendre

Je n’ai pas su me défendre

J’ai tant fermé les yeux,
Mes yeux dans les nuages,
J’ai rêvé de tant de choses,
Ils m’ont fermé la bouche.

Je n’ai pas su me défendre,
Fermer les regards,
Comme s’y rien n’avait changé,
Comme un monde qui n’a pas compris.

Je suis toujours ce vagabond,
Je regarde inlassablement les feuilles tombées,
Une forme dans l’ombre sur ce chemin de pierre,
Mes pas sur un destin incompris.

Je n’ai pas su me défendre,
Fermer les regards,
Comme s’y rien n’avait changé,
Comme un monde qui n’a pas compris.

Je n’ai pas su aimer,
Je suis cet enfant encore,
Un oiseau abandonné,
Une meurtrissure sur ses ailes.

Je n’ai pas su me défendre,
Fermer les regards,
Comme s’y rien n’avait changé,
Comme un monde qui n’a pas compris.

On m’a jeté en pâture,
Un animal dans cette rue,
Un monde qui n’est pas du mien,
Violé, mon corps et mon âme.

Je n’ai pas su me défendre,
Fermer les regards,
Comme s’y rien n’avait changé,
Comme un monde qui n’a pas compris.

Aujourd’hui, je ferme les yeux,
Des cris dans mes échos,
Aimer à nouveau,
Pourrais-je me laisser à t’aimer une fois ?

Je n’ai pas su me défendre,
Fermer les regards,
Comme s’y rien n’avait changé,
Comme un monde qui n’a pas compris.

Trop censé d’aimer à un amour,
Des sentiments à perdre le souffle,
Je t’aimerais sans penser,
Cette victoire qui me semble des frontières.

Je n’ai pas su me défendre,
Fermer les regards,
Comme s’y rien n’avait changé,
Comme un monde qui n’a pas compris.

Ils ont tué ma confiance,
Pris en otage, mon corps,
Pris en otage, mon âme,
Ils ont démoli mes espoirs.

 Je n’ai pas su me défendre,
Fermer les regards,
Comme s’y rien n’avait changé,
Comme un monde qui n’a pas compris.

Aujourd’hui, je veux aimer,
Comme un diable pour me libérer,
Montrer comment je peux donner encore,
Remplir des cœurs par des mots.

Je n’ai pas su me défendre,
Fermer les regards,
Comme s’y rien n’avait changé,
Comme un monde qui n’a pas compris.

Je regarde ses feuilles de mon cahier,
Une histoire rangée en oubliant du temps,
Je veux aimer encore une fois, pas comme les autres,
Comme une histoire d’un film, aimer.

Je n’ai pas su me défendre,
Fermer les regards,
Comme s’y rien n’avait changé,
Comme un monde qui n’a pas compris.

Mais je vous pardonne,
Je n’ai pas su dire non,
Votre éloquence était si faible,
Mon cœur à tant de peines en vous.

Je n’ai pas su me défendre,
Fermer les regards,
Comme s’y rien n’avait changé,
Comme un monde qui n’a pas compris.

 Edmond NICOLLE
Le 18.02.2016
Créateur de poésies depuis 1973
Texte n° 2137

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